On peut encore éviter que ça sente le sapin pour l’environnement

27/2/2024
On peut encore éviter que ça sente le sapin pour l’environnement

Les fêtes de fin d’année sont une occasion de s’émerveiller des décorations et des illuminations, de retrouver son entourage et ses proches, de boucler l’année par des festivités entre collègues ! C’est la joie et le réconfort malgré le froid automnal et l’arrivée de la saison hivernale.

Cet épisode joyeux et rempli de tradition est également synonyme de consommation – parfois à outrance ! Entre les cadeaux, les habits de lumière, les déplacements, et les tables bien garnies, nos fêtes ont un impact sur l’environnement, et pas des moindres.

En famille, entre amis et au bureau, et si cette année on décidait de vivre des réjouissances plus sobres ?

On vous livre nos recommandations !

« Mon beau sapin, roi des forêts… »

Faux sapin, mais avec une durabilité assurée : le sapin artificiel est un réel trophée s’il s’agit du même utilisé d’année en année depuis plus de 20 ans, et un engagement dans une nouvelle façon de consommer en l’adoptant après un passage dans un magasin de seconde main (bénéfique pour la réduction de l’empreinte carbone !)

Vrai sapin mais raisonné et contrôlé : selon l’ADEME, 80% des sapins vendus en France poussent dans l’Hexagone. Une part élevée qui s’explique par la demande de plus en forte de la part des consommateurs pour des sapins d’origine français (France Sapin Bio, Plante Bleue).

Une autre alternative au sapin naturel acheté puis déposé dans les zones de ramassage pour être recyclé : le sapin à louer, qui sera ensuite replanté pour l’année prochaine ! (Eco Sapin, Treezmas).

Il nécessite plus de temps et d’appétence artistique, c’est le choix du sapin personnalisé. Façon Do It Yourself, avec des objets de seconde main ou composé d’éléments naturels dénichés dans les enseignes spécialisées.

Chargez le traîneau ! (mais pas trop !)

« C’est décidé, je m’offre un cadeau pour ce Noël ! » – « Mamie ! Tu veux quoi sous le sapin ? » – « Le Secret Santa au bureau, c’est quand déjà ? » – « Qu’est-ce qu’on offre aux clients/fournisseurs ? »

Chaque année, les mêmes questions reviennent pour faire plaisir aux petits et grands qui patientent depuis des mois, pour s’offrir un objet marquant, pour trouver les cadeaux aux clients les plus fidèles et aux fournisseurs préférés.

Plusieurs solutions possibles afin d’espérer faire plaisir autour de nous :

  • les marchés de Noël qui ont lieu généralement entre novembre et janvier dans toute la France, dans lesquels différents produits régionaux sont proposés,
  • les boutiques de seconde main solidaire ou classique, dans lesquelles on peut trouver des objets à petits prix, quasi neufs, d’occasions ou reconditionnés,
  • les cadeaux dématérialisés (actions éthiques ou solidaires, événements culturels) – un cas exemplaire : devenue entreprise à Mission, l’assureur militant MAIF a décidé de revoir sa politique de cadeaux d’affaires en 2021,
  • la création d’un cadeau : personnalisation et authenticité garantie !

Une fois le présent trouvé, pourquoi pas emballer le tout dans un tissu utilisable (façon furoshiki, un art japonais de l’emballage cadeaux), dans du papier recyclé/recyclable ou dans un sac à vrac qui vous aurait servi, jadis, à transporter vos fruits/légumes ?
Il faut noter que chaque année, les déchets de Noël concernent en majorité les emballages papier !

Avant tout achat, et davantage pour les fêtes à avenir, intégrons la méthode BISOU[1] !
Ce moyen mémo technique évite les achats impulsifs pour soi et les autres (vos placards, votre porte-feuille et l’environnement vous diront “merci”) :

B comme Besoinà quel besoin cet achat répond-il ?
I comme Immédiaten ai-je besoin tout de suite ?
S commet Semblableai-je déjà un objet similaire ?
O comme Origined’où vient ce produit ?
U comme Utilecet objet va-t-il m’apporter un confort primordial ?

“A table !”

Qui dit fêtes, dit repas ! Et comme chaque année, les incontournables mets s’invitent à toutes les tables.

Selon un nouveau rapport préparé par l’IAT, l’Institute for Agriculture and Trade Policy et la Changing Markets Foundation, qui estime pour la première fois les émissions de méthane de cinq des plus grandes entreprises de viande et de dix des plus grandes entreprises laitière ; conclut que “leurs émissions combinées de méthane s’élèvent à environ 12,8 millions de tonnes. Ce qui équivaut à plus de 80 % de l’empreinte méthane totale de l’Union européenne. Les émissions de ces entreprises représentent environ 3,4 % de toutes les émissions mondiales de méthane anthropique et 11,1 % du méthane lié au bétail dans le monde.”
Quant à notre consommation liée à la pêche et à l’aquaculture, WWF indique que près de 90% de nos stocks mondiaux sont pleinement exploités (58,1%) ou surexploités (31,4%) !

Comment déguster tout en sobriété et en évitant le gaspillage alimentaire ?

Le choix des bons produits et l’achat raisonné contribuent à préserver l’environnement et donnent du sens à notre consommation : privilégier les circuits courts, les produits de la pêche artisanale locale, les produits de saison… Et après un repas festif, suivi d’une bonne digestion, la transformation des restes n’est pas négligeable !
Les biscuits apéritifs deviennent de la chapelure, les légumes des soupes ; les poissons et volailles sont réutilisés pour de futures quiches ou salades, les vins et spiritueux à la création de sauces ; les épluchures de clémentines trouvent une conversion en produit ménager, les coquilles d’huitres riches en oligo-éléments peuvent être broyées et servir d’engrais pour les plantes…tout (ou presque) se transforment durablement !

Bonnes fêtes (responsables) !

« Le temps de la compassion est donc venu pour repenser la manière dont nous habitons la Terre afin d’y restaurer la vie. » Dalaï Lama

[1] Cette méthode a été créée par Marie Duboin Lefevre et Herveline Verdeken, les créatrices du célèbre groupe Facebook « Gestion Budgétaire, Entraide et Minimalisme » et les auteures du livre « J’arrête de surconsommer – 21 jours pour sauver la planète et mon budget ».